Mouloud Mammeri était un écrivain, anthropologue, linguiste et intellectuel algérien. Il est considéré comme l'une des figures majeures de la littérature et de la culture berbères en Algérie.
Né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun, dans l'actuelle région de Kabylie en Algérie, Mammeri a grandi dans une famille berbère. Il est influencé par sa mère qui lui transmet le goût pour la poésie orale kabyle.
Il a commencé ses études à l'école indigène de la région, puis a poursuivi ses études à Alger où il a obtenu son baccalauréat. Après avoir obtenu une licence de lettres en 1946, il a enseigné le français et l'anglais dans différents établissements scolaires en Algérie.
Mammeri était passionné par la culture berbère, dont il a été un défenseur acharné tout au long de sa vie. Il a mené des recherches approfondies sur la langue et la littérature amazighes (berbères), contribuant ainsi à leur reconnaissance et à leur valorisation. Il a également défendu la diversité culturelle en Algérie et a milité pour la reconnaissance officielle de tamazight, langue berbère, comme langue nationale.
En ce qui concerne son œuvre littéraire, Mouloud Mammeri est notamment connu pour son roman "La Colline oubliée" publié en 1952, qui raconte l'histoire d'une famille kabyle pendant la colonisation française en Algérie. Ce roman est considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la littérature algérienne et a reçu de nombreux prix littéraires.
Outre ses romans, Mammeri a également écrit des poèmes, des contes, des essais et des pièces de théâtre. Parmi ses autres œuvres importantes, on trouve "L'Opium et le Bâton" (1965) et "Poèmes kabyles anciens" (1980).
Mammeri était également un intellectuel engagé sur le plan politique. Il a été un fervent défenseur de l'indépendance de l'Algérie et a participé activement à la lutte contre le colonialisme français. Après l'indépendance, il a continué à militer pour la promotion de la culture berbère et pour l'établissement de l'égalité entre les différentes langues et cultures en Algérie.
Malheureusement, Mouloud Mammeri est décédé le 26 février 1989 dans un accident de la route, alors qu'il se rendait à un colloque sur la culture berbère à Tizi Ouzou en Kabylie. Sa mort a été un grand choc pour la communauté culturelle en Algérie, mais son héritage et son influence continuent de marquer la littérature et la culture berbères en Algérie et au-delà.
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